Journal
illustré
de la restauration
19 août 2005- n°104 -
Restauration ininterrompue
Gozila restera lié à la restauration de Karrek Ven.
Comme lui sauvé des eaux, il a veillé dessus durant toute
sa reconstruction, entretenant par ses facéties la bonne humeur
générale des charpentiers et surtout de leurs aides et apprentis.
Comme nous, il contemple aujourd’hui le travelift, se demandant
peut-être quand son bateau grimpera dessus.
L’argent arrive enfin pour régler le chantier. Il ne manque
donc plus que les sangles de cet appareil.
Derrière le plan de travail à deux étages de la
cuisine, Rafael et Frangel terminent cette petite zone culturelle.
Au fond, le placard à dossiers. Perpendiculaire à lui, une
armoire pour le moment sans destination précise. En bas, elle recevra
deux ordinateurs.
Entre les deux meubles, la radio et ses accessoires.
Devant les ordinateurs, un banc (construit déjà, depuis
la prise de ce cliché).
Devant le banc, dans le prolongement du plan de travail, un piano.
La cuisine est presque terminée. On aperçoit une planche
horizontale avec découpes verticales pour le rangement des assiettes.
Cette cuisine, autrefois enfoncée dans un recoin, aujourd’hui
trône un peu trop dans le carré. Cela obligera à une
jolie vaisselle…
Le carré devrait ainsi être terminé pour le prochain
journal (le côté babord, consacré à la bibliothèque,
des banquettes utilisables en couchettes et la grande table de chêne,
sont faits).
Bien sûr restent de nombreuses finitions, enjolivures, peintures
et vernis. On verra plus tard, sans doute avec les premiers équipiers.
Il reste aussi à installer l’eau dans la cuisine et l’électricité,
et les évacuations d’eaux usées et de fumées.
Un réservoir à eaux usées, obligatoire dans plusieurs
ports aujourd’hui, a été construit, dans la cale.
Cela porte à 3 le nombre de ces réservoirs (deux autres
pour les toilettes).
Une photo d’un jour plus récente que la précédente
de ce coin culturel.
On y voit le banc, la séparation d’avec la cuisine est faite.
Entre l’armoire et cette séparation, un tiroir à CD,
vertical et sur rails, est en construction.
Cette plateforme supportera « le trône, où le
roi même ne va qu’à pied ».
Il paraît haut, mais le haut de la cuvette doit être au-dessus
de la ligne de flottaison.
A sa gauche sera un lavabo.
Ce sont les toilettes du carré, qui donnent dans la salle des machines.
Elles aussi devraient être terminées pour le prochain journal.
Restera à faire celles, plus grandes, du poste avant où
déjà existe la douche (caillebotis, bac de réception
des eaux).
Partout où ce n’est pas nécessaire de vaigrer, la
coque reste nue, plus facile à contrôler et rappelant le
navire…
Vaigrage = doublage intérieur de la coque. Il peut constituer un
renfort mais ici sert à empêcher la chute des objets entre
les membrures jusqu’au fond de la cale. Il est fait de petites lattes,
semblables à ce que l’on voit sur la photo précédente.
Nous n’avons toujours pas pu remplacer le vieux taud qu’il
faut continuer à entretenir : la saison des pluies, presque
chaque soir, nous apporte son orage tropical.
Arthur, premier équipier du groupe attendu, est à l’ouvrage.
Un vieux petit canon à bastingage en fonte orne la descente au carré depuis des années. Bien rouillé durant son séjour de deux ans entreposé, il a subi un nettoyage complet qui a fait réapparaître un peu un monogramme bien abîmé et découvrir un autre symbole qui passait inaperçu.
A gauche, les lettres accolées HB, à droite ce symbole non identifié, sorte de « Y » à la branche droite plus importante et avec la base liée à une forme saillante en arc de cercle. Une petite énigme. Si cela évoque quelque chose à quelqu’un…
Le point
Autant la semaine passée que celle-ci nous abordons des éléments
de décoration. C’est bon signe d’en arriver là !
Ce bateau devrait être très joli, de dehors comme de dedans.
Nous jouons avec les différents bois, pin, ébène
verte, courbaril (rougeâtre), amarante (violacée), et chêne
d’Europe.
Vernis mat, peinture blanc cassé (à venir, pour le moment
c’est du blanc bien blanc), et ton sur ton de bleu pâle et
bleu foncé dans les couchettes et toilettes.
Viendront ensuite les gravures.
Il reste encore à faire. En particulier le poste arrière,
entièrement. Nous renouvelons une fois encore notre appel :
il ne nous reste que de quoi payer deux semaines de travail (un peu plus
de 3000 €uros). Il en faudrait le double (3 autres mille), plus
la moitié pour une nouvelle cuisinière, des lavabos, un
nouveau taud, et tous les petits accessoires pour l’électricité,
l’eau, la circulation d’air…
Beaucoup de projets se sont arrêtés faute de crédits,
nous écrit en substance le Président de la SamKV sous forme
d’encouragement. Karrek Ven a réussi à continuer
jusqu’au bout, quelqu’un intervenant toujours, ici et là,
pour ne pas que le projet s’arrête.
Diverses manifestations, des actions de diffusion d’information
par courrier et sur des sites Internet (concours sympathique des conserveries
de la Pointe de Penmarch’, par exemple), des articles dans la presse,
sont prévus.
Le 18 septembre aura lieu une conférence - exposition organisée
dans le cadre de la Journée Européenne du Patrimoine sur
le thème Il faut sauver le Karrek-Ven !
C’est qu’il ne s’agit pas que de finir la reconstruction,
mais de rembourser les dettes… faute de quoi il faudrait envisager
la mise en vente du bateau et la redistribution des dons ! Ce n’est
pas pour l’immédiat et c’est, nous croyons, peu probable,
vu le réseau d’amitiés et d’intérêts
qui peu à peu se construit autour de sa renaissance et de ses activités
mais ce n’est pas à exclure si cet intérêt ne
va pas jusqu’à permettre ces remboursements et les quelques
achats de matériel qui resteront encore.
Cependant, l’immédiat ne peut attendre toutes ces promesses,
il faut poursuivre les actions individuelles, même modestes.
(Lorsque vous passez le curseur sur l'image, vous obtenez la courbe de
la toute dernière mise à jour...)
Navigation, expéditions.
Avec ce temps de vacances, les demandes de participation n’affluent
pas mais le courant se précise. Le
programme déjà signalé pourra se réaliser,
le nombre d’équipiers actuellement inscrits étant
suffisant (6 + le capitaine).
Il reste cependant des places, la capacité normale d’accueil
étant de 12.
Le bateau sera davantage rempli à partir de la fin de l’année.
Pour aider Karrek Ven, Cliquer ici.
N'hésitez pas à prendre contact
avec nous pour nous suggérer d'autres solutions constructives et
qui vous conviendraient mieux.
Merci...
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