Journal
illustré
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Le bateau de l'enthousiasme. L'économique, bien qu'indispensable, ne peut avoir le pas sur l'enthousiasme,
sur la vie. Les amis de vieux bateaux qui s'étaient lancés à sauver Karrek
Ven en 1980, n'avaient pas de quoi l'acheter. L'équipe qui désira l'utiliser
n'avait pas les moyens de l'entretenir et encore moins de le réparer.
Chantier jambes en l'airKarrek Ven est en train de récupérer ses jambettes. La méthode utilisée ici consiste à poser d'abord le plat-bord (2), après y avoir repéré et marqué la largeur de la jambette. Son épaisseur est tracée à partir du bord intérieur de la préceinte (5: épaisseur de la préceinte). La pente est donnée par la préceinte (3), et la courbe par la coque en haut (4). Le trou, commencé à la perceuse, est terminé au ciseau à bois. C'est un travail précis d'ajustage. On présente alors la jambette et l'on procède aux éventuelles rectification. Certes, nous sommes aidés dans ce travail par les anciennes jambettes, qui cependant ne sont pas exactement reproduites, certains défauts étant à corriger. Face au maestro Rafael, Frangel ouvre un nouveau trou. Chantier glisseLe long et délicat travail de lissage de la coque se poursuit, à la charge
exclusive de Junior. Une fois passé le rabot électrique, il caresse la
coque de la main à la recherche des bosses qu'il enlèvera à la ponceuse.
Chantier calfatC'est celui de José et Carlos, experts en calfatage. Le travail est dur, le maillet étant lourd à manier. On n'utilise pas ici le fin maillet fendu pour "sonner" des calfats de Bretagne, mais un lourd maillet rond (posé ici derrière José). Godzilla, le chien du bateau, aide José à défaire les trois brins du
bitord, un seul suffisant à mettre au fond de la rainure entre les bordés.
Au dessus sera enfoncée de l'étoupe, puis on passera du mastic d'huile
de lin mélangé à du minium. Avant de calfater, les lignes sont ouvertes par Cesar à la scie circulaire, et le "V" final où viendra se loger bien serré le fil de bitord, ouvert avec un fer à calfat plus fin que la lame de scie. Chantiers intérieursQuel plaisir de voir se reconstruire la salle des machines ! Les deux réservoirs à gazole sont maintenant fixés à poste. Les réservoirs à eau vont suivre, et le plancher. La base de bois du moteur est en cours de fixation à la coque, avec de grands boulons faits maison sur le modèle des anciens, traversant l'embase, les membrures et le bordé. Qu'ils partent de l'extérieur permet de démonter l'embase sans démolir le bordé. Les boulons provisoires (attendant galvanisation) des serres ont été changés pour les définitifs. Les grosses équerres de la poupe reliant entre eux les deux côtés du bateau ont aussi été fixées. Un plan rapproché de Rafael, et de son fils Carlos qui participe aux travaux de l'intérieur. Les chantiers intérieurs sont à présent nombreux. Ce serait décourageant tant il y en a, si l'on n'y voyait pas en même temps se préparer la vie à bord. Le pointBonne nouvelle, on consomme moins d'étoupe que prévu. Au prix de 10 €uros
le kilo, c'est une économie appréciable !
Les dépenses poursuivent heureusement une ascension lente, mais les dons cette semaine marquent le pas. Pour aider Karrek Ven, Cliquer ici. |
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