Journal
illustré
de la restauration
27 août 2004- n°53 -
La rentrée
Les fournitures scolaires, les nouveaux vêtements, les traites impayées
pour cause de vacances... la rentrée, comme d'habitude, est dure.
Karrek Ven aussi fait sa rentrée, dans une nouvelle année de chantier.
Les comptes sont implacables.
(Lorsque vous passez le curseur sur l'image, vous obtenez
la courbe de la toute dernière mise à jour...)
Relisez les deux courbes. Les dépenses ont grimpé fort, au début de la
restauration, grignotant les réserves qui, pourtant, se tenaient bien :
les dons arrivaient, parfois très généreux.
L'année 2004 a vu un chassé-croisé entre dons et dépenses. Karrek Ven
parvenait a maintenir sa balance.
Mais..."en mai, fais ce qu'il te plait". La courbe des dépenses en a profité,
s'envolant. Les dons, eux, s'essoufflaient. L'arrivée de l'été fut catastrophique.
Il fallut emprunter, retarder des paiements... Nous devenions des champions
du jonglage.
Devant l'urgence, et malgré les vacances, nous lancions l'opération Arc-en-ciel.
Malgré les vacances, jusqu'à ce jour elle a apporté son petit courant
de dons. Elle permit ainsi de ne pas sombrer, mais pas de se retrouver
à flot.
Nous sommes toujours entre deux eaux...
Que sera l'automne ?
Ce que vous en ferez. Nous n'avons pas de réserves, de caisse secrète,
pas de fonds de pension, pas de rentrées occultes. La restauration de
Karrek Ven jusqu'à pouvoir le remettre à l'eau se fera, nous y sommes
décidés.
Mais il nous faut payer les dettes, rattraper la courbe rouge. Cela ne
peut se faire sans vous. "Ce n'est pas le moment !" Certes, mais c'est
de circonstance. Aidez Karrek Ven directement, et aidez-le en lui cherchant
un mécène, individu ou entreprise. Une réunion de la SamKV serait utile
pour lancer le mouvement, mais déjà, individuellement, chacun peut faire
quelque chose, passer quelques minutes à réfléchir, en parler. Ce bateau
rescapé en vaut la peine, non ? Et le projet aussi vaut la peine...
Danse au trapèze sur l'arrière
Perchés sur les échafaudages, se croisant, travaillant ensemble ou séparément, les charpentiers s'affairent. On fait au bateau de belles fesses que l'on habillera d'une grosse culotte de planches.
A babord, la vieille préceinte est tombée. On a égalisé les membrures
(parage) et mis de nouveaux remplis (voir photo précédente),
bois remplissant les espaces encore vides, renforçant bien l'arrière et
permettant de fortement clouer les planches qui, avec leur forte courbure,
tendent à se redresser.
Tribord, va subir le même traitement. Le bastingage en perd sa forme,
jambettes et plat-bord n'étant plus tenus !
Un bois mou ? Non, c'est la forme prise par la première préceinte après passage à l'étuve et mise sur moule avec presses.
L'étuve a dû être rallongée. Les planches du bordé pourront y entrer entières.
La "planche molle", qui ne l'est plus du tout 10 minutes après sa sortie
d'étuve, est hissée en place. Malgré la courbure prise, elle est loin
de s'appliquer toute seule !
Des serre-joints, palans, crics seront nécessaires pour bien la plaquer.
Carlos aménage le filetage des boulons qui maintiendront les préceintes en place. C'est du fer que l'on a fait galvaniser. Il faut reprendre un peu les filetages qui se sont empâtés à la sortie du bain de zinc.
Pour une meilleure conservation, Carlos peint ensuite ses boulons à la peinture epoxy. Zinc + epoxy, Karrek Ven est parti pour l'éternité !
Pour participer à la restauration du Karrek Ven en faisant un don, cliquer ICI.
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